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Le blog de Ritournelle

Le chardonneret - Donna Tartt

Ritournelle
Le chardonneret - Donna Tartt

Donna Tartt publie rarement, une fois tous les dix ans, mais à chaque fois, ce sont des best-sellers qu'elle nous propose. Le chardonneret a obtenu le prix Pulitzer cette année.
L'idée d'écrire un roman basé sur le thème de l'art lui est venue suite à la destruction des grands bouddhas par un acte terroriste. Car l'art ne doit pas mourir, il nous est trop précieux. Elle a choisi de choisir comme fil conducteur de son roman, un petit tableau peint en 1654 par Carel Fabritius, artiste hollandais peu connu, décédé à l'âge de 32 ans suite à l'explosion de la poudrière de Delft. De cet élève de Rembrandt et maître de Vermeer, il ne subsiste qu'une vingtaine d' oeuvres, dont celle-ci qui figure au musée de La Haye. Ce tableau de 34 cm sur 23 a fasciné Donna Tartt au point de le mettre en lumière dans une histoire d'aujourd'hui.
Dans une exposition de peinture hollandaise au Metropolitan Museum de New-York, Théo, 13 ans, écoute les remarques éclairées de sa mère sur les grands maîtres, tout en repérant, pas très loin, une belle jeune fille rousse accompagnée d'un vieil homme. Puis la mère s'éloigne pour aller revoir La leçon d'anatomie de Rembrandt. C'est alors qu'une explosion fait voler le musée en éclats, en blessant gravement des visiteurs. Le vieil homme, qui se voit mourir, confie à Théo une bague qu'il doit remettre à son associé et lui demande d'emporter Le Chardonneret, l'oeuvre la plus précieuse à ses yeux, pour le mettre en lieu sûr. La mère de Théo disparaît dans cet attentat. Une nouvelle vie commence pour l'adolescent ; il est pris en charge par une riche famille new-yorkaise, dans laquelle il ne se sent pas très à l'aise. Puis son père, peu recommandable, refait surface pour l'emmener avec lui à Los Angeles, dans une banlieue aux portes du désert. Au lycée, il fait la connaissance de Boris, un jeune russe, grand consommateur d'alcool et de stupéfiants. Leur solitude familiale les rapprochant, ils vont tous deux se livrer à des expériences extrêmes, puis la mort accidentelle du père de Théo sépare les jeunes garçons. Théo revient à New-York où il retrouve l'associé du vieil homme, un antiquaire auprès duquel il apprend la restauration des meubles.Sa grande habileté le pousse à des commerces douteux et la seule chose authentique qui lui reste, c'est ce tableau dont il est bien conscient qu'il ne pourra pas le cacher longtemps sans être inquiété...
Ce thriller de 786 pages aux multiples rebondissements nous tient en haleine grâce au style de Donna Tartt ; certaines longueurs ne peuvent empêcher d'apprécier la vivacité de ce roman initiatique , sa construction, sa densité : il y est question de solitude, de l'importance de l'amitié, de la notion de bien et de mal. Il y a un parallèle évident entre le personnage de Théo et le chardonneret, l'un doit garder le secret sur ce trésor qu'il possède et qui l'angoisse, l'autre est attaché à son perchoir par une fine chaîne, un symbole qui permet de penser que l'on ne peut pas trop s'éloigner du point de départ. Mais l'art peut jouer un rôle bénéfique en nous révélant certaines vérités et en nous apprenant à devenir meilleurs.
Un grand roman à lire sans hésitation!

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Commentaires
B
Merci pour ce bel article, c'est effectivement un livre que je me suis promis de lire depuis quelque temps... à savourer bientôt! Bonne journée
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D
Merci pour le tuyau, c'est noté.. va falloir attendre que le livre arrive à la bibliothèque de mon quartier
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