My week with Marilyn
Colin Clark, producteur de télévision, a livré le secret de sa brève liaison avec Marilyn dans un livre, deux ans avant son décès en 2002 et c'est Simon Curtis qui l'a adapté au
cinéma.
En 1956, Marilyn, qui vient d'épouser l'écrivain Arthur Miller, se rend à Londres pour tourner un film mis en scène par Laurence Olivier, Le prince et la danseuse, dans lequel il s'attribue
le premier rôle masculin. Colin Clark, alors âgé de 23 ans, rêve de cinéma et réussit à se faire engager comme assistant.
Marilyn connaît déjà un succès international, c'est une icône que tout le monde rêve d'approcher. Laurence Olivier est un homme de théâtre à l'automne de sa vie, très exigeant dans son travail et
pas toujours aimable avec Marilyn qui lui vole la vedette; de plus, il sait que son âge ne lui permet plus de la séduire. Dans cette atmosphère parfois lourde, Marilyn est un peu perdue, d'autant
que son mari est reparti aux Etats-Unis pour retrouver ses enfants et ...l'inspiration. Elle saisit alors que Colin, par sa douceur, sa jeunesse, son manque de vécu, sera celui qui saura
l'écouter, la comprendre, lui apporter la tendresse dont elle a tant besoin, sans la juger ou lui faire du mal. Michelle Williams fait revivre ce personnage mythique dans toute sa
dimension : sa grande fragilité, ses fêlures, son insatiable besoin d'amour , sa présence magnétique, ses caprices et sa capacité à manipuler les êtres. Quant à Kenneth Branagh, il est un parfait
Laurence Olivier, à la fois élégant, strict, et intimidant.
On se laisse porter par ce film qui se déroule en partie dans une campagne anglaise comme on la rêve, aux demeures très cosy s'ouvrant sur des jardins verdoyants...
La caméra a un oeil sur la nature et sur ces personnages qui vivent une sorte de huis clos émouvant et parfois drôle...
C'est aussi la reconstitution juste d'une époque, que ceux qui l'ont connue revoient avec émotion...