Tel père, tel fils
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Prix du jury au dernier festival de Cannes, ce film de Kore-Eda nous donne à voir une autre version du célèbre "La vie est un long fleuve tranquille". Avec "Nobody knows" et "I wish", le cinéaste japonais s'intéressait plus particulièrement aux enfants. Ici, même s'ils figurent en bonne place dans le scénario, ce sont les parents qui sont les personnages principaux. Ryota est un architecte qui passe beaucoup de temps à son travail; c'est un être ambitieux qui souhaite pour son petit garçon la réussite sociale; vivant avec sa jeune épouse dans un quartier résidentiel, il consacre peu de temps à son enfant, mais il surveille cependant son apprentissage du piano. Dans une banlieue éloignée des beaux quartiers vit une famille plus modeste;Yudai, le père, a une sorte de quincaillerie, bricole facilement et sait s'amuser avec ses trois enfants. Ces deux familles sont amenées à se rencontrer lorsque la maternité où sont nés l'enfant de Ryota et le dernier de Yudai ont été échangés. Ensemble, ils tentent de trouver une solution à ce problème délicat qui se pose lorsqu'on élève depuis six ans un enfant, qu'il a pris ses marques dans un milieu et qu'on l'aime, sans réfléchir aux liens du sang...
Le cinéaste aborde avec beaucoup de tact le problème de la paternité, en nous invitant à y réfléchir au-delà des clichés et des préjugés. Un film délicat, sensible et élégant dans lequel chacun peut se reconnaître, porté par de magnifiques acteurs.