Regard d'opale
21
sept.
2013
/image%2F0557250%2F201309%2Fob_0151e6a4efff4c599718b07a71ac232d_charente-010.jpg)
De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé pour l'avoir
Caressé une fois, rien qu'une.
C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il Dieu ?
Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant,
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même,
Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opâles,
Qui me contemplent fixement.
Charles baudelaire,
Les Fleurs du Mal, 1857
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