Jimmy Rivière
Teddy Mussi-Modeste est un jeune réalisateur issu de la communauté manouche. Pour son premier film, il nous donne une vision sans folklore d'une jeunesse écartelée entre des
choix difficiles : rester dans le cocon affectif des origines avec les contraintes que cela impose ou se réaliser soi-même en donnant libre cours à ses passions. Jimmy se convertit au
pentecôtisme sous l'impulsion de sa famille ; pour cela, il doit abandonner la boxe, synonyme de violence, et renoncer à Sonia, une jeune maghrébine qu'il voit en cachette. Mais Jimmy est un être
fougueux, qui a du mal à se contrôler; le discours religieux lui apporte une sérénité toute relative...
Guillaume Gouix incarne à merveille ce personnage magnifique, représentatif d'une communauté prise entre deux cultures; il pourrait tout aussi bien être issu de n'importe quelle autre minorité
hésitant sans cesse entre garder ses coutumes et faire des choix de vie personnels.
Ce film est la vision personnelle de Teddy Lussi-Modeste, avec certainement beaucoup d'éléments autobiographiques car l'intégration et l'accès à la culture pour la communauté manouche restent
encore une exception ; il nous propose une belle ouverture sur sa famille de coeur qui mérite d'être mieux connue et appréciée.