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Le blog de Ritournelle

Suite en do mineur - Jean Mattern

Ritournelle

Paris, juillet 1969. Robert est un étudiant brillant qui termine sa thèse de littérature à la Sorbonne. Alors qu’il est à la bibliothèque de l’université, il rencontre Madeleine, une jeune fille charmante qui lui propose de faire plus ample connaissance. Robert ne sait rien de l’amour, que ce soit au niveau émotionnel, ou au niveau charnel. Il est tout de suite conquis, comblé par cette présence féminine soudaine pour laquelle il éprouve très vite une violente passion. Madeleine est beaucoup plus mesurée, d’autant qu’elle a prévu de partir à Sète pour se marier. Un soir, elle annonce brutalement à Robert qu’elle partira le lendemain , ce qu’elle fait en lui laissant un billet pour préciser qu’ils ne se reverront plus. Robert est dévasté, trois ans plus tard, il décide d’aller à Sète retrouver des traces de Madeleine : elle est mariée et mère d’un petit garçon, ce qui détruit tous ses espoirs.
Il quitte Paris pour Bar-sur-Aube où vit son frère, ouvre une librairie.Un jour, il entend à la radio la suite en do mineur de Bach; cette musique l’apaise, alors il décide de prendre des cours de violoncelle avec Johann Chauchat. Tous deux se lient d’amitié, vont à des festivals de musique, puis Johann disparaît sans donner de nouvelles.
Une fois de plus, Robert se retrouve seul , heureusement , la présence de son neveu lui apporte du réconfort. Pour ses 50 ans, celui-ci lui offre un voyage à Jérusalem, au cours duquel il aperçoit le fantôme de Madeleine…
La solitude et la perte sont les thèmes centraux de ce court roman que l’auteur traite avec beaucoup de sensibilité. Il évoque la fragilité des êtres, leur difficulté à dépasser les événements douloureux, l’apprentissage du renoncement, en proposant la force des mots et de la musique pour retrouver un équilibre.
Je découvre avec bonheur cet auteur dont l’écriture élégante, empreinte de nostalgie, m’incite à lire ses autres livres .

 

« C’est à cela que tu reconnais les grands compositeurs. Dans une suite de Bach, dans une sonate de Schubert, dans un air de Mozart, tu peux entendre tout à la fois la détresse abyssale d’un homme en deuil et la joie voluptueuse de quelqu’un qui a été comblé d’amour. La musique, quand elle sonne juste, déplore et console en même temps, elle chante la beauté du monde et se lamente de notre solitude irréductible. L‘humanité a besoin de musique, car elle seule peut faire danser notre âme . »


 

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