Rencontre avec Claudie Gallay
Le Conseil général des Landes a pris l'heureuse initiative d'organiser chaque mois un rendez-vous littéraire dans une commune du département ; hier, c'était à la médiathèque de Magescq avec Claudie Gallay.
Jean-Antoine Loiseau, critique littéraire, a mené l'entretien en tentant d'approcher au maximum l'univers de l'écrivaine, tout ce qui nourrit son écriture, ses préférences géographiques,
son attachement pour les gens qui ont une vie dure, son style fait de phrases courtes, incisives, ses références littéraires. Les déferlantes, livre qui lui a apporté la
célébrité, nous prouve sa fascination pour l'océan qui façonne les êtres ,ces êtres dont certains tentent de se reconstruire, d'autres ne parviennent pas à faire dire aux mots ce
qu'ils ont de plus profond en eux. Des êtres parfois étranges, solitaires,comme on en trouve dans les campagnes , milieu d'origine de l'auteur, et dont on imagine à leur propos toutes
sortes d'histoires insolites lorsqu'on est enfant.
Lire Claudie Gallay, ce n'est pas seulement entrer dans une intrigue avec une galerie de personnages, c'est aussi apprendre en se laissant porter par la littérature ou la peinture. Les
déferlantes font référence à Prévert, Dans l'or du temps évoque Breton et les surréalistes , Seule Venise nous propose une rencontre avec le peintre serbe Zoran
Music, rescapé de Dachau, L'amour est une île nous entraîne dans l'univers du théâtre à Avignon...
Cette grande variété de thèmes est servie par une écriture sans fioritures, que l'on a connue chez Marguerite Duras, où l'économie de mots mène à l'essentiel. Trouver le mot juste, c'est une
quête parfois longue , douloureuse, mais gratifiante.
Merci à vous Claudie Gallay pour votre simplicité, votre sincérité et votre désir d'aller à la rencontre de ceux qui vous lisent. On attend votre prochain livre avec impatience.