Je suis tombée par hasard dans une librairie sur ce dernier livre de Claudie Gallay (dont j'ai lu tous les romans) et c'est pour moi une grande satisfaction d'avoir fait cette acquisition pour deux raisons : d'abord parce que je découvre un artiste et ensuite parce que le talent de Claudie Gallay fait que je m'ouvre à une forme d'art qui , en général, m'apparaît assez hermétique. Cette fois, il ne s'agit pas d'un roman mais d'une véritable enquête sur un artiste conceptuel, sur la création et sur le lien ténu entre peinture et littérature. Claudi Gallay s'est trouvée dans une expo face à une oeuvre...
Ma fille, laisse là ton aiguille et ta laine ; Le maître va rentrer ; sur la table de chêne Avec la nappe neuve aux plis étincelants Mets la faïence claire et les verres brillants. Dans la coupe arrondie à l'anse en col de cygne Pose les fruits choisis sur des feuilles de vigne : Les pêches que recouvre un velours vierge encor, Et les lourds raisins bleus mêlés aux raisins d'or. Que le pain bien coupé remplisse les corbeilles, Et puis ferme la porte et chasse les abeilles. Dehors le soleil brûle, et la muraille cuit. Rapprochons les volets, faisons presque la nuit, Afin qu'ainsi la salle, aux ténèbres...
Dans cette expression, la "roupie", monnaie indienne, n'aurait rien à faire ici. Cette roupie-là serait le nom moyenâgeux de la "morve", qui ne vaut effectivement pas plus que la "crotte de bique". Et le "sansonnet" ou "petit étourneau"? Sa présence dans l'expression ne s'explique pas, sauf éventuellement par un rapprochement sonore avec "sans sou".
"Le vert absolu est la couleur la plus calme qui soit. Elle n'est le siège d'aucun mouvement. Elle ne s'accompagne ni de joie, ni de tristesse, ni de passion. Cette immobilité est une qualité précieuse et son action est bienfaisante sur les hommes et sur les âmes qui aspirent au repos." W.Kandinsky
Dans notre désir de communiquer avec eux, les animaux nous obligent à faire travailler notre imagination. La grande proximité biologique qui nous lie aux mammifères nous amène à prêter à leurs mimiques des significations humaines, à projeter quelque chose de nous dans leur beauté énigmatique. Et même si nous parvenons à communiquer avec les animaux -sinon nous ne pourrions pas les dresser-, il reste une distance que nous ne pouvons franchir qu'en usant de notre imagination. Ce n'est pas un manque, mais une chance. Sans cette dissemblance à nos côtés, il nous manquerait en effet une dimension essentielle...
Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous. Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux. J'arrive tout couvert encore de rosée Que le vent du matin vient glacer à mon front. Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée Rêve des chers instants qui la délasseront. Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête Toute sonore encore de vos derniers baisers ; Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête, Et que je dorme un peu puisque vous reposez P.Verlaine