Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Ritournelle

Voici des fleurs, voici des fruits

Ritournelle

Voici des fruits, des fleurs, des feuilles et des branches
Et puis voici mon coeur qui ne bat que pour vous.
Ne le déchirez pas avec vos deux mains blanches
Et qu'à vos yeux si beaux l'humble présent soit doux.

J'arrive tout couvert encore de rosée
Que le vent du matin vient glacer à mon front.
Souffrez que ma fatigue à vos pieds reposée
Rêve des chers instants qui la délasseront.

Sur votre jeune sein laissez rouler ma tête
Toute sonore encore de vos derniers baisers ;
Laissez-la s'apaiser de la bonne tempête,
Et que je dorme un peu puisque vous reposez

P.Verlaine

Voici des fleurs, voici des fruits
Voici des fleurs, voici des fruits
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commentaires
I
Belle enfant, (je me permets de vous appeler belle enfant, car notre ami commun J. P. me disait l'autre jour sur le port d'Ajaccio combien vous êtes jolie et instruite, mais trop intransigeante sur les droits de la femme), ce poème de Verlaine me rappelle l'exode. Ma mère me l'apprenait pour détourner mon attention des raids des avions allemands, alors que nous tentions de rejoindre Aubusson, où nous avons finalement dormi dans l'étable d'une ferme, au milieu des poules, des vaches et des cochons. J'avais 10 ans, et c'est à ce petit garçon que vous me ramenez avec ce si joli poème. Merci, belle dame.
Répondre
R
Ce qu'un homme durant son enfance, a pris dans son sang de l'air du temps ne saurait plus en être éliminé.<br /> Stefan Zweig
G
Souvenir de nos poésies apprises à l'école..... et de tous les printemps qui se sont égrainés depuis..
Répondre
D
surprenant ces arbres.. ils font tout en même temps.
Répondre
M
Je n'ai pas eu le courage... ou le temps, ou les deux... de faire des photos, mais chaque jours j'observe le même arbre en allant aux pré, il est dans un champ au bord de ma route, et je suis fascinée par les changements d'un jours sur l'autre, comme si ça se passait en accéléré... drôle de printemps !
Répondre